Les Cinq Rubans d'Or - The Five Gold Bands (1950) |
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Histoire courte (157 pages) mais à l'intrigue bien mené, une sorte de jeu de piste intergalactique entre un Arséne Lupin irlandais associé à une espionne terrienne et le reste de la galaxie à leurs trousses, avec l'humour de Vance en prime . Quatriéme de couverture: Carte stellaire des déplacements de Paddy Blackthorn |
Roman de jeunesse, plein d'aventures rebondissantes dans le style de l'époque avec déjà la patte de Vance pour son goût des énigmes et la description fascinante de mondes étranges, se laisse lire agréablement. |
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Critique: Voilà donc un texte qui tient une place importante dans
l'œuvre de l'auteur, les grandes lignes directrices de ses écrits futurs s'y
trouvant déjà inscrites en clair...
Bien que visiblement destiné avant tout à divertir le lecteur friand d'aventures spatiales (ce qu'il réussit parfaitement), Les Cinq Rubans d'Or peut être perçu également comme un début de réflexion sur le thème du pouvoir, thème récurrent dans les œuvres importantes de Vance. Ici le pouvoir est détenu par cinq familles régnant sans partage sur la galaxie habitée car possédant le secret de la propulsion hyperspatiale. Périodiquement, des Terriens tentent de voler ce secret et c'est l'un d'eux (le héros de l'histoire) qui va mettre véritablement le feu aux poudres en tuant, pour échapper lui-même à la mort, les cinq possesseurs du secret. Ceci pour découvrir que chacun d'entre eux n'en possédait qu'une partie rédigée sous forme de rébus galactique... La quasi-totalité de l'histoire sera donc réservée, comme on peut s'en douter, à la recherche de la solution finale de l'énigme. Cette quête passant par les cinq mondes dirigés par les Fils de Langtry, Vance va en profiter pour laisser courir sa fertile imagination et créer l'un de ces univers exotiques dont il a le secret. La trame à consonances policières est elle aussi typique de l'auteur qui y trouve sans doute un moyen efficace pour lever un à un les masques de la réalité et du pouvoir qui se dissimule derrière elle. Ici, chose intéressante, il suggère que le pouvoir peut être quelque chose d'indépendant de ceux qui croient le posséder, quelque chose qui profite du manque de confiance existant entre les principaux intéressés pour acquérir une vie propore au fil des ans. Bien sûr, on pourra alors trouver un peu simpliste la réussite du Terrien qui, en 150 pages, va réussir à récupérer toutes les pièces du puzzle technique de la propulsion hyperspatiale mais il ne faut pas oublier que Jack Vance écrivait depuis peu et pour un public un peu allergique à la sophistication littéraire. Mais, dissimulés sous le vêtement élimé d'un petit Space Opera bien mené, on trouve déjà les ingrédients de cette fine cuisine littéraire où l'intelligence se pare des plus beaux atours exotiques et qui a donné une place à part à Jack Vance dans le firmament de la SF anglo-saxonne. NOLANE Richard D. |
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